ça suffit / FATALISTES et (humanismes)...

Indignés Bien Veillants. Comment peut-on se taire, devant ces hordes de fatalistes chroniques, malades d'idéologies dominantes, dépassées, lamineuses d'espérances et d'imaginations créatrices? Sommes-nous et sont-ils seuls, dans ce monde souvent, d'emmerdements et de galères? Sont-ils seulement cyniques, snobinards décadents, ou satisfaits, devant toutes les pourritures, prisons, et poisons, démolisseuses et démolisseurs, d'acquis de solidarités et de ferments nouveaux? Ils nous harcèlent chaque jour, de plus en plus, au point d'obliger les rares, lucides et bienveillants résistants, constructeurs, à d'abord répondre aux pressions et lubies, de ceux qui les dominent et les manipulent, au lieu de travailler pour forger un avenir solidement prometteur? Ne doit-il désormais rester, de leur procapitalisme honteux, qu'une fabrique de générations d'abrutis? Qu'y a-t-il encore à espérer, de leurs minables salades, de leurs petites magouilles, leur permettant globalement, de végéter sans nécessités, en fuyant misérablement, pour courtiser et cautionner ainsi, toutes sources polluées de privilèges et de profits effrontés, tueurs d'hommes et de viandes, à forts rendements? Actuellement, même les jeunesses issues de ces dérives piteusement, confortablement petites ou grandes bourgeoises, viennent rire au nez des pauvres et de ceux qui veulent bâtir différemment, leurs illusions bafouant ainsi, les résultats, luttes, séquelles et meurtres d'anciens. "A quoi sert la vie, si les enfants n'en font pas plus, que leurs parents?" pointait, il y a plus de cent ans, Gustave Courbet. De nos interprétations du passé, couplées à d'innombrables et catastrophiques besoins de croire, combien de chemins fortement tracés, en faveurs d'horizons prometteurs, peuvent être maintenant retenus? Combien osent aussi, se présenter modérés et ouverts, pour se révéler régulièrement, de plus en plus bornés et extrémistes, plus certains de leurs maigres raisonnements, que d'hypothétiques douceurs toujours reportées, suivant leurs grandes débandades et petits choix, d'ailleurs au départ, peu risqués pour eux? D'adultes théoriques, ils finissent par baigner, par leurs infantilismes, souvent aidés par les cirques médiatiques dominants, dans les profondeurs du sous-humain. Tout leur semble acquis, dans la résignation et la manipulation, pour d'abord, la clientélisation et le divertissement, à tous prix. Ainsi, sans mises en causes de privilèges, ces petits malins, noyaux et pépins des fruits pourris d'aujourd'hui, deviennent promoteurs de défaites et d'embarras collectifs, toujours renforcés. Que font-ils, peu dignement emballés, en kits de dominés, de l'égalité ou de l'autodiscipline? N'ont-ils que des droits, sans même imaginer pour leurs environnements, le moindre devoir, voire le moindre respect? Devons-nous leur répéter, à bouts d'emmurements toujours renforcés, à bouts de libertés toujours rabotées, à bouts de consommations toujours plus pompeuses, d'efforts et de revenus, eux, de plus en plus incertains, bientôt, à bouts de politesses, devons-nous leur répéter nos humeurs et nos cris, pour les avaler indigestement, sans résultats pratiques? Peut-on construire l'avenir, sans mettre en questions, le meilleur et surtout, le pire, de ces comportements humains? Faut-il inventer des modes de gestion sociaux, en pénalisant riches ou pauvres, ceux qui ne savent en tirer, que des avantages? L'avenir est depuis longtemps, là, à nos pieds, devant nos désirs. Il pointe désormais, en grandes parties rabougri, derrière vos silences, vos mépris, et vos inconsciences. Egoïstes et fatalistes du monde entier, vous pouvez pourtant, avec vos articulations déjà bien usées, commencer à prier pour les replis de votre système sans hasards, en crises permanentes. Je peux supposer, que dans vos entonnoirs et entassements, certains susurrent déjà, amen... Au-delà de vos bassesses collaboratrices, de vos normalisations conservatrices, plus ou moins durables et apeurées, l'indignation reste une marche fondamentale, des escaliers résistants, tournés vers des perfectionnements vivaces et bénéfiques. Nous sommes sortis de quelques "Moyens-âges", nous refusons de fréquenter les embourbements toxiques, de leurs très petits enfants. Seules, les rebellions à souffles longs et hygiènes mesurées, deviennent sources de progrès humanistes. Nous forgerons au-dessus des épines, avec pour carburants, vos petites flammes étriquées, soumises aux passéismes dominants, avec pour horizons, nos imaginaires et bons sens, cultivés et structurés, vers des bienfaits collectifs.

Soyons Indignés Bien Veillants.

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